. . . où simplement une rumeur populaire ?
Tout ce qui produit de l’électricité, la transporte ou fonctionne à l’électricité émet des rayonnements. Lorsqu’un appareil domestique est branché sur la prise, c’est-à-dire dès qu’il est sous tension, il émet des champs électriques. Et lorsqu’il est mis en marche et que le courant circule en lui, il émet – en plus – des champs magnétiques.
On appelle électrosmog l’ensemble des champs électromagnétiques (champs électriques et champs magnétiques) d’origine humaine dans lequel nous baignons constamment.
Pour distinguer l’électrosmog de la radioactivité, l’électrosmog est aussi appelé " rayonnement non-ionisant ". Ses effets sont différents en fonction de sa fréquence d’oscillations par seconde (donnée en Hertz). C’est pourquoi les spécialistes font la distinction entre le rayonnement " haute fréquence " et le rayonnement " basse fréquence " (entre les deux on parle de " moyenne fréquence " ).
L’intensité des champs électromagnétiques diminue rapidement avec la distance : elle est quatre fois plus faible lorsque la distance double. On peut blinder les appareils et les lignes électrique pour diminuer leurs champs électriques, mais il est difficile de limiter les champs magnétiques qui passent à travers la plupart des matériaux.
À très forte intensité, ce type de rayonnement peut provoquer une augmentation de la température corporelle. C’est l’effet de la cuisson aux micro-ondes : le four fonctionne en émettant un rayonnement haute-fréquence intense qui reste confiné à l’intérieur de l’appareil (sauf si la jointure de la porte n’est pas en bon état).
À moindre intensité, les effets sur la santé sont encore mal connus, mais des études ont montré que, par exemple, l’usage d’un téléphone mobile pouvait avoir une influence sur l’activité électrique du cerveau pendant le sommeil. Une personne portant un stimulateur cardiaque ne doit pas s’exposer à des rayonnements intenses (par exemple sous un portique de sécurité d’aéroport) pour éviter un dérèglement de son appareil.
En conclusion, devant ce phénomène récent et mal étudié, le principe de précaution doit s'appliquer, et ceci jusqu'à ce que des études sérieuses et indépendantes permettent au législateur de mettre en place un cadre juridique plus contraignant et moins favorable au modèle économique des entreprises de télécommunications (5G ?).